François Berclaz-Zermatten
Samedi 22 avril 2006
La Liseuse. Sion. Olivier Sillig. Je
dis tue à tous ceux que
j'aime. Editions H & O
Axis Goose, un jeune comptable, est envoyé pour son travail
dans une ville qu'il ne connaît pas, une ville pour le moins
étrange: la gare
n'existe plus, des palissades cachent des pans entiers de certains
quartiers.
Très vite, Axis ne trouve plus ses principaux repères.
Rien ne se passe comme prévu. Lui qui ne devait rester que
quelques jours prolonge son séjour et se lie avec un jeune
musicien des rues.
Le récit ressemble à un rêve, un rêve
métaphorique qui nous
révèle, qui révèle à Axis
lui-même qu'il est en train de tomber follement
amoureux de son ami le musicien. Cette révélation se fait
par étape, et dans la
souffrance.
La ville ressemble à la personnalité d'Axis. Plus son
homosexualité se dévoile, plus la cité devient
forteresse, prend des allures de
fin du monde; pour lui c'est en tout cas la fin d'une manière de
vivre.
Le livre de l'écrivain lausannois Olivier Sillig est une
fable, un chemin initiatique parsemé d'embûches d'un homme
à la découverte de
lui-même.