Jusque dans
les années soixante, toutes les adolescentes — et
certain garçonnet élevé parmi trop de sœurs — ont lu « Pollyanna
ou Le Jeu du Contentement », écrit
en 1913 par Eleanor H. Porter. Le point d’orgue du livre, qui à marqué toutes
ces jeunes cervelles, souvent heureusement dans la dérision, c’est
l’explication du jeu du contentement. À Noël, la jeune Pollyanna se trouve toute
déconfite de recevoir des béquilles pour étrennes, quand elle n’en a nul
besoin. Son pasteur de père lui explique alors le jeu : Tu devrais
dire :
« Je suis contente contente contente d’avoir reçu des
béquilles et de ne pas en avoir besoin ! ».
J’ai
récemment relu le livre. En entier. Le début n’est pas si mal que ça, ni
totalement stupide ; cela se gâte vers la fin. Mais les illustrations, si
consternantes, éclairent l’urgence de la révolution de 68. Heureuses soient les
jeunes filles qui sont nées après! Voyez par vous-mêmes. Olivier Sillig
P.S Aide au
déchiffrement : c’est toujours la même jeune demoiselle qui figure sur les
illustrations où elle a toujours onze ans.
Réf.: Pollyanna ou le jeu du contentement / Eleanor H.Porter (1913), ill. Jacques Sogno / Editeur : Jeheber, Genève - Paris, 1935
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