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Olivier Sillig

Reliquat

Un jour, las, trop las, trop laid, je m’en irai,
En me tirant dans la nuque une flèche,
En bois de cornouiller mâle, polie à la main.
Ou alors je me lyncherai dans le miroir
En pied de mon armoire à glace.

Sur ses bris, je m’effeuillerai, une à une,
Me rêvant, plutôt que mon parterre de vieilles transies,
Une platebande de jeunes éphèbes aux goûts douteux.

Pire encore, père Noël en verre boursouflé,
Je m’empalerai à la pointe d’un sapin roi
Qui pliera sous mon poids.

Les boules givrées, j’y resterai,
Pendu par les brodequins jusqu’à ce que mort s’en suive.

Me desquamant, écaille par écaille,
Carrousel de neige réfractée,
Triste blizzard tiré des boîtes de nuit,
Écorché cacochyme, enfin, je mourrirai !

Déambulation vespérale, Quais de Vevey, le 3.12.2008 











         

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slamé par 512 le 28.01.09            
V: 29.01.2009  (29.01.2009)