Vers les autres textes >>>

Olivier Sillig

Buenos Aires

Jusqu'à la sciure de l'aube, ses mégots, les crachats et le vin renversé,
Les tangos du bandonéoniste aveugle — asthmatique  au soufflet éculé —,
Les glissements des danseurs — des couples parmi lesquels, quelques femmes —,
Le marbre fissuré du carrelage disjoncté,
La fumée des Havanes, des Partagas et des Clous de cercueil refroidis,
Plane un parfum que font vibrer les lames déglinguées de l’instrument estropié.
L’aveugle est  épuisé, mais c’est pour elle qu’il joue.
Et c’est pour lui qu’elle transpire.
***


vers les autres textes >>>

©Olivier Sillig, textes et images, tous droits de reproduction réservés.

Courriel de l'auteur: olivier.sillig@users.ch
Lien avec la H-page de l'auteur: http://www.perso.ch/olivier.sillig

V: Persil 2005  ß21.02.04 (21.02.04)