Synopsis
Un musicien russe a échoué dans un immeuble accolé au métro aérien qui traverse le Bronx. Le hurlement des freins, l’alcool et une tache de moisi qui se développe sur la paroi de sa cuisine lui permettent d’entendre tout ce qui se passe dans le champ de vision au-delà de sa fenêtre.
Forme
L’affleurement sera un récit fantastique mais concret, relativement court (entre 150 et 200 pages). Son point de départ est lié à deux expériences personnelles :
En 1991, avec ma fille de 11 ans, en voulant nous rendre dans le zoo du Bronx, nous nous sommes trompés de métro et nous avons dû passer d’une station et une autre. Dans mon souvenir, cette autre station, aérienne, était construite sur des armatures en bois accolées à mi-hauteur des immeubles. Le hurlement des freins était intenable. Je me suis demandé comment des êtres humains osaient laisser vivre d’autres êtres humains dans de telles conditions.
Quand j’étais tout gamin, mon père m’a offert son train électrique, écartement zéro. Malheureusement, il m’a assez rapidement autorisé à l’échanger contre un train électrique moderne, petit écartement. Avec le gros train, il y avait des accessoires, tels des maisonnettes et des gares en fer blanc. Je me souviens les avoir illuminées avec de bougies fichées à l’intérieure.
Dans mon texte, je veux faire cohabiter la réalité crue et rude du monde extérieur et l’imaginaire sur lequel un train électrique peut déboucher. J’ai l’ambition de réussir cette gageure. Le noir de la situation sera tempéré par l’audition magique du héros — il entend aussi loin qu’il peut voir — et par l’amplification du train qui lui permettra d’associer la population de son quartier et de l’emmener avec lui dans les plaines immenses de son enfance.
Thème
Encore une fois, je vais me laisser porter par les couches intérieures qui m’habitent. Elles remonteront avec l’écriture, sans que j’aie trop à chercher à les comprendre. Les lieux, le cadre et la situation feront naître le thème du roman.
© textes et illustrations: CinÉthique, Olivier Sillig.
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