L'Affleurement

Olivier Sillig, projet (2009)

      Lauréat de Bourse Vaudoise  à l'Écriture 2009
   
Communiqué de Presse, extrait:

Né en 1951, de nationalité suisse et italienne, Olivier Sillig, après un parcours professionnel
riche et varié, de l’informatique à la psychologie, a réalisé différents films avant de se mettre
à publier six romans de 1995 à 2009. Il y développe des univers très différents, situés dans
des temps et des espaces souvent imaginaires ou déformés par l’angle de vue - terres
sauvages ou villes inquiétantes. Son oeuvre est pourtant d’une grande cohérence grâce à
son écriture au minimalisme coloré et à son réalisme fantastique. En outre, son amour des
êtres, des enfants en particulier, son respect de l’individu, son audace à peindre la violence
et l’intégrant toujours à un univers complexe en font un romancier de l’équilibre, voire de la
résilience. Déjà l’un des plus importants romanciers vaudois de notre temps.

    Extrait du dossier pour la Bourse Vaudoise  à l'Écriture 2009

Synopsis

Un musicien russe a échoué dans un immeuble accolé au métro aérien qui traverse le Bronx. Le hurlement des freins, l’alcool et une tache de moisi qui se développe sur la paroi de sa cuisine lui permettent d’entendre tout ce qui se passe dans le champ de vision au-delà de sa fenêtre.

Forme

L’affleurement sera un récit fantastique mais concret, relativement court (entre 150 et 200 pages). Son point de départ est lié à deux expériences personnelles :

En 1991, avec ma fille de 11 ans, en voulant nous rendre dans le zoo du Bronx, nous nous sommes trompés de métro et nous avons dû passer d’une station et une autre. Dans mon souvenir, cette autre station, aérienne, était construite sur des armatures en bois accolées à mi-hauteur des immeubles. Le hurlement des freins était intenable. Je me suis demandé comment des êtres humains osaient laisser vivre d’autres êtres humains dans de telles conditions.

Quand j’étais tout gamin, mon père m’a offert son train électrique, écartement zéro. Malheureusement, il m’a assez rapidement autorisé à l’échanger contre un train électrique moderne, petit écartement. Avec le gros train, il y avait des accessoires, tels des maisonnettes et des gares en fer blanc. Je me souviens les avoir illuminées avec de bougies fichées à l’intérieure.

Dans mon texte, je veux faire cohabiter la réalité crue et rude du monde extérieur et l’imaginaire sur lequel un train électrique peut déboucher. J’ai l’ambition de réussir cette gageure. Le noir de la situation sera tempéré par l’audition magique du héros — il entend aussi loin qu’il peut voir — et par l’amplification du train qui lui permettra d’associer la population de son quartier et de l’emmener avec lui dans les plaines immenses de son enfance.

Thème

Encore une fois, je vais me laisser porter par les couches intérieures qui m’habitent. Elles remonteront avec l’écriture, sans que j’aie trop à chercher à les comprendre. Les lieux, le cadre et la situation feront naître le thème du roman.


   

© textes et illustrations: CinÉthique, Olivier Sillig.


Courrier à l'auteur: E-Mail
http://www.perso.ch/olivier.sillig





V: 02.12.2009 (04.12.2009)